Un soir au poste de commandement de l’Opéra Bastille

On l’appelle le poste de commandement. Inutile de demander pourquoi. À peine a-t-on pris place dans l’étroite cabine, dissimulée à la jonction du plateau et des coulisses côté cour, que le ballet commence. Pas de pointes, mais des techniciens dans leurs petits souliers lorsqu’ils défilent un à un devant elle au moment de prendre leur poste. Adressant à son occupante, tel un rituel immuable, leur cordial salut accompagné d’une poignée de mains chaleureuse, et d’un «toï toï toï» plein de sollicitude… On se croirait en pleine revue militaire un 14 juillet. Les sourires en plus. La raideur en moins.

L’occupante en question, c’est Sabine Blachère. Quinze ans d’expérience en régie, et un sang froid en toute circonstance qui n’a d’égal que sa bonne humeur communicative. En ce 19 mars, elle officie au poste de régisseur général sur la reprise du Simon Boccanegra de Verdi, mis en scène par Calixto Bieito à l’Opéra Bastille. En d’autre termes, le patron, dans la fosse et sur la scène, c’est le chef…

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