«Ras-le-bol de la surtaxe sur les résidences secondaires !» : ces propriétaires veulent changer d’adresse fiscale
«La surtaxe d’habitation sur les résidences secondaires est un pur racket, sans la moindre équité et la moindre efficacité ! Ce sont ceux qui n’ont pas d’enfants à l’école, usent peu les routes et utilisent rarement les services publics qui vont payer pour les usagers, cherchez l’erreur !» À tel point que certains réclament que la taxe d’habitation soit rebaptisée la «taxe d’inhabitation». Comme Daniel, la soixantaine, Parisien vivant en Bretagne, le «ras-le-bol fiscal» grimpe chez les propriétaires de résidences secondaires. «Boycottons les commerces des communes qui surtaxent ! Les municipalités découvriront vite que les résidences secondaires sont indispensables à l'économie de beaucoup de villes et villages», lâche un lecteur du Figaro.
Depuis 2017, les communes éligibles - elles sont environ 3700 en France - peuvent augmenter la taxe d’habitation des résidences secondaires de 5% à 60% (article 1407 ter du code général des impôts). Environ 25% des 283 villes qui ont actionné ce levier fiscal, ont appliqué le taux maximal en 2023, selon les derniers chiffres publiés par la Direction générale des finances publiques. En 2022, elles étaient 29% et 18% en 2021. «La maire nous a annoncé qu’elle allait appliquer la surtaxe maximale cette année», expliquent Denis et Pauline qui possèdent une résidence secondaire dans une petite ville du Calvados (14) où leur proportion dépasse les 58% des logements, selon l’Insee.