Envoyée spéciale à Jénine
« C’est une journée terrible. Je crois que c’est le plus grand raid dans le camp, et pourtant nous sommes habitués », souffle, dans un message vocal sur WhatsApp, Ismail Hussam. Ce jeune habitant du camp de réfugiés de Jénine n’a pas l’intention de sortir de chez lui. Il a déjà été blessé il y a quelques mois - une balle d’un sniper israélien lui a transpercé les poumons - et il est encore en convalescence.
Ce Palestinien de 26 ans entend les explosions à proximité depuis le petit matin, et les échanges de tirs nourris. De son domicile en haut du camp, où il est retranché, loin des fenêtres, il ne voit pas les bulldozers mais les entend. « À chaque fois, c’est la même chose. Les raids sont de pire en pire. Nous espérons juste que cela ne va pas durer des jours, car c’est invivable », dit-il.
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