Mort d’une agricultrice en Ariège : les deux occupants de la voiture étaient sous OQTF
Les trois suspects interpellés après la collision qui a coûté la vie à une agricultrice ce mardi matin étaient sous le coup d’une obligation de quitter le territoire (OQTF), a appris Le Figaro d’une source proche de l’enquête confirmant une information du Parisien . Tous deux Arméniens, ils avaient déposé une demande d’asile en France qui leur avait été refusée en 2022. Ils avaient engagé des recours contre cette décision mais avaient à nouveau été déboutés de leur demande en 2023, et une OQTF avait été prise à leur encontre. «Ils n'étaient toutefois pas connus pour des troubles à l'ordre public», précise notre source proche de l’enquête.
À l’aube ce mardi matin, leur voiture a violemment percuté une agricultrice, morte sur le coup, ainsi que son mari et sa fille adolescente, grièvement blessés, alors qu’ils se trouvaient sur un barrage routier dressé par les syndicats agricoles. Ils ont été interpellés sur les lieux de l’accident et placés en garde à vue.
Pas de caractère intentionnel
À ce stade de l’enquête, le procureur de la République de Foix a écarté le caractère intentionnel de la collision. «Au regard des tout premiers éléments de l'enquête, qui débute à peine, les faits en cause ne paraissent pas revêtir un caractère intentionnel», a-t-il déclaré.
Leur véhicule circulait dans le sens Toulouse-Andorre, «avec à son bord un couple et une de leurs amies, tous trois de nationalité étrangère». Ils ont «emprunté la route nationale 20, malgré le dispositif mis en place pour en interdire l'accès», a poursuivi le magistrat. «En circulant sur la double voie, leur véhicule a percuté, en pleine nuit, et sans éclairage public à proximité, un mur de bottes de paille (…) Le véhicule a alors percuté trois personnes, avant de finir sa course contre la remorque d'un tracteur.»
Le test de dépistage alcoolémie/stupéfiant du conducteur de 44 ans s'est révélé négatif. L'enquête pour «homicide involontaire aggravé» et «blessures aggravées» a été confiée à la police nationale, qui devra déterminer les circonstances de ce drame.