«J’avale près de 300 bornes par jour» : plongée dans le quotidien d’un vétérinaire de campagne

Les deux éleveurs sont préoccupés. Ils flattent d’une main inquiète l’échine frêle d’un jeune veau qui peine à se lever. Autour d’eux, dans une odeur de lisier et de paille, une dizaine de ses congénères vagabondent dans l’enclos, mais la bête malade reste allongée, l’œil vitreux. «Il ne se lève plus depuis hier, Monsieur Denis», s’alarme l’un des agriculteurs. «On lui a donné de l’eau et du lait, mais ça n’a pas l’air de fonctionner...» Hervé Denis opine du chef.

En bottes de campagne et bleu de travail, il a la même allure que les deux éleveurs qui demandent ses conseils. Mais le stéthoscope qui oscille à son cou alors qu’il inspecte les gencives du veau en dit long sur sa profession. À 62 ans, le docteur Denis est vétérinaire de campagne à la tête de trois cliniques dans l’Indre-et-Loire, spécialisé dans les animaux de rente et d’élevage.

Des journées de travail interminables

Face à l’urgence, le vétérinaire ne s’embarrasse pas de compromis. De puissants antibiotiques sont immédiatement prescrits et une prise de sang est réalisée …

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