Ryanair quitte trois aéroports français : l'Union des aéroports français craint "des pertes d'emplois" en France
Le retrait de la compagnie aérienne Ryanair, en guerre contre la taxe de solidarité sur les billets d'avion, de trois aéroports français (Bergerac, Brive et Strasbourg) "va se traduire probablement par des pertes d'emplois", a estimé mercredi sur franceinfo Thomas Juin, président de l'Union des aéroports français.
La compagnie irlandaise a annoncé une réduction de 13% de sa capacité en France pour l'hiver 2025, soit 750 000 sièges en moins, l'annulation de 25 lignes et l'interruption de la desserte de trois aéroports, Bergerac, Brive et Strasbourg. "Le coût est rude, mais ce n'est pas une surprise. Nous avions alerté le gouvernement qui n'a pas voulu entendre. C'est regrettable", a déclaré sur franceinfo Thomas Juin.
"Les conséquences, c'est du chômage partiel, voire plus", a-t-il ajouté. "Les dirigeants d'aéroports regardent déjà comment ils vont prendre des mesures, qui vont se traduire probablement par une perte d'emplois." Selon Thomas Juin, cette taxe, qui est passée en mars dernier à 7,4 euros contre 2,63 euros auparavant pour les vols intérieurs ou vers l'Europe, est "un calcul perdant pour le gouvernement". "Comme ces lignes ne seront plus exploitées, les recettes fiscales ne rentreront pas".
"Ce que l'on demande au gouvernement, c'est de revoir sa position sur la fiscalité de l'aérien. La France est le seul pays en Europe à rester sur sa position de fiscalité contreproductive", a-t-il terminé.