Le mégaprojet de loi budgétaire de Donald Trump adopté de justesse au Sénat américain, avant un vote à la Chambre des représentants
Fier de sa "grande et belle loi" farouchement combattue par les démocrates, Donald Trump a glané mardi 1er juillet une importante victoire législative, avec l'adoption de justesse au Sénat américain de son projet de loi budgétaire de plusieurs milliers de milliards de dollars. Au terme de plus de 26 heures de votes sur des dizaines d'amendements, les sénateurs républicains ont finalement réussi à surmonter leurs différends pour adopter ce texte.
L'affaire s'est jouée dans un mouchoir de poche. Malgré une majorité républicaine de 53 sièges sur 100, le vote s'est terminé à 50 voix contre 50 et c'est le vice-président J.D. Vance qui a alors eu le dernier mot, comme le veut la Constitution. "Avec cette loi, nous accomplissons le mandat qui nous a été confié en novembre", lors des élections présidentielle et législatives, a déclaré John Thune, le chef des sénateurs républicains, après un marathon législatif de deux jours.
Une forte augmentation de la dette ?
La Chambre des représentants est désormais lancée dans un sprint pour adopter la version révisée avant vendredi. Depuis près d'une semaine, Donald Trump pousse en effet les parlementaires à passer ce texte phare de son deuxième mandat avant le 4 juillet, jour de la fête nationale, qu'il a fixé comme échéance symbolique pour la promulguer. Un vote est prévu dès mercredi.
Ce texte augmenterait la dette de plus de 3 000 milliards de dollars d'ici 2034, selon le Bureau budgétaire du Congrès. L'extension des "crédits d'impôt Trump" coûterait à elle seule 4 500 milliards de dollars. Pour la compenser en partie, les républicains prévoient notamment de sabrer dans Medicaid, programme public d'assurance santé dont dépendent des millions d'Américains aux revenus modestes. Une réduction drastique du programme Snap, principale aide alimentaire du pays, est également prévue, de même que la suppression de nombreuses incitations fiscales aux énergies renouvelables adoptées sous Joe Biden.