Entre Éric Ciotti et Marine Le Pen, la possibilité d’une idylle
RÉCIT - Avec leur alliance née au lendemain de la dissolution, l’ancien patron des Républicains et l’ex-candidate à la présidentielle ont noué une relation de confiance autour d’intérêts mutuels.
Qui se souvient de ce qu’il faisait le 9 septembre 2011 ? Pas grand monde, sauf peut-être Marine Le Pen et Éric Ciotti. Ce jour-là, le journal Nice-Matin les invite à débattre. La première a été élue, à 43 ans, présidente du Front national. Elle prépare sa première campagne présidentielle (et pas la dernière). Le second, 45 ans, député des Alpes-Maritimes, président du département, est encore un proche de Christian Estrosi, son futur pire ennemi. Il est déjà une étoile montante de l’aile droite de l’UMP.
Ce jour-là, ils n’ont pas grand-chose en commun, et c’est un euphémisme. La première dénonce la « naïveté » du second, ce dernier l’accuse de « tromperie ». « Il ne parle pas avec son ventre », poursuit la présidente du FN. « Elle n’aime pas la France », rétorque-t-il. Et dans dix ans, alors ? Où seront-ils ? « J’espère que je suis à l’Élysée en train de finir de remettre droite la France », sourit…