La région arctique aiguise les rivalités entre puissances

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Le ministère russe de la Défense a diffusé des images du vol conjoint russo-chinois près de l’Alaska le 25 juillet. En l’occurrence : un bombardier chinois H-6 accompagné par un avion de chasse Su-30 russe. Russian Defence Ministry / REUTERS

DÉCRYPTAGE - Dans une stratégie pour l’Arctique dévoilée en juillet, les États-Unis s’inquiètent de la convergence d’intérêts entre la Russie et la Chine dans une région jusqu’à présent épargnée par les conflits.

Quatre bombardiers, deux Tu-95 russes et deux H-6 chinois se sont approchés de la zone d’identification de l’Alaska fin juillet. Même s’ils n’ont pas franchi la limite de l’espace aérien des États-Unis et « n’ont pas été jugés menaçants », le commandement aérospatial américain (Norad) a fait décoller des chasseurs F-16 et F-35, auxquels s’est ajouté un CF-18 Hornet canadien. En jouant sur les bordures de l’espace aérien international, Pékin et Moscou ont trouvé un nouveau moyen de défier les Occidentaux dans une stratégie de guerre des nerfs. C’était aussi la première fois que les aviations russe et chinoise opéraient ensemble. Dans le Grand Nord, les intérêts des deux puissances se combinent parfois.

Le vol était peut-être une réplique à la nouvelle « stratégie arctique » publiée par Washington la semaine dernière. Une actualisation était nécessaire par rapport au précédent document, datant de 2022, pour prendre en compte le nouvel environnement géopolitique…

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