Plan de paix pour Gaza : «efforts sincères», «projet ambitieux», «audacieux et intelligent»...De nombreuses réactions après les annonces de Donald Trump

Le dirigeant républicain, Donald Trump, a présenté cette semaine, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, une nouvelle initiative pour mettre fin au conflit dans le territoire palestinien à plusieurs dirigeants arabes et musulmans.

Le plan, censé répondre à la fois aux préoccupations israéliennes et à celles des pays du Moyen-Orient, prévoit un cessez-le-feu permanent à Gaza, la libération des otages israéliens, un retrait de l’armée israélienne ainsi qu’un afflux d’aide humanitaire, selon une source diplomatique. Washington propose également une nouvelle formule de gouvernance pour Gaza, excluant le Hamas.

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Ces annonces ont déclenché une vague de réactions dans le monde. L’Autorité palestinienne a salué les « efforts sincères et déterminés » de Donald Trump et dit « accorder sa confiance en sa capacité à trouver un chemin vers la paix ». Le djihad islamique a au contraire dénoncé « une recette pour la poursuite de l’agression contre le peuple palestinien ».

«Donner une véritable chance à la paix »

En Europe, la présentation du plan de paix par Donald Trump a été accueillie avec prudence et encouragements. Le président français Emmanuel Macron a salué « l’engagement » du dirigeant américain « pour mettre fin à la guerre à Gaza et obtenir la libération de tous les otages », appelant Israël à « s’engager résolument sur cette base ». Très critique de l’offensive israélienne dans le territoire palestinien, le premier ministre espagnol Pedro Sanchez a salué le plan proposé par Washington, déclarant néanmoins qu’« il est temps que la violence cesse, que tous les otages soient immédiatement libérés et qu’un accès à l’aide humanitaire soit donné à la population civile » de Gaza. Quant à António Costa, le président du Conseil de l’Union européenne a exhorté toutes les parties à « saisir ce moment pour donner une véritable chance à la paix ».

De son côté, le gouvernement allemand a mis en garde contre le risque de «gâcher» cette occasion, et l’Italie a qualifié le projet d’«ambitieux». Hors de l’Union européenne, le premier ministre britannique Keir Starmer a affirmé «soutenir fermement» l’initiative américaine, insistant sur la nécessité immédiate de libérer les otages et de fournir une aide humanitaire à la population de Gaza. L’ancien premier ministre britannique Tony Blair a lui qualifié le plan d’«audacieux et intelligent», estimant qu’il offrait « la meilleure chance de mettre fin à deux années de guerre ».

Plusieurs pays arabes et musulmans – Égypte, Jordanie, Arabie saoudite, Qatar, Émirats arabes unis, Turquie, Indonésie et Pakistan – ont publié un communiqué commun dans lequel ils saluent « le rôle du président américain et ses efforts sincères visant à mettre fin à la guerre à Gaza ». Ils ont également affirmé « leur volonté de s’engager de manière positive et constructive avec les États-Unis et les parties prenantes afin de finaliser l’accord et d’assurer sa mise en œuvre ».

Enfin, à l’ONU, le responsable humanitaire Tom Fletcher a vu dans le projet « de nouvelles possibilités » pour livrer l’aide nécessaire à Gaza, affirmant que l’organisation était « prête et avait hâte de travailler » à la mise en œuvre de cette « opportunité de paix ».