Chez Safran, les dividendes augmentent mais pas les salaires
Chez Safran, qu’importent les résultats, en perpétuelle augmentation depuis une dizaine d’années – à l’exception des deux années Covid –, les revalorisations salariales satisfaisantes se font attendre. En 2025, la direction avait imposé 2,5 % d’augmentation générale, dont 1 % de revalorisation collective et 1,5 % d’augmentation individuelle avec les primes d’intéressement et de participation. « À chaque négociation annuelle obligatoire (NAO), ils disent se référencer au coût de la vie, affirme Hervé Chaillou, délégué syndical CGT du site de Corbeil. Mais l’année dernière, on a eu moins que l’inflation. »
Une direction fermée aux négociations
Alors, comme en 2023 et 2024, les syndicats du groupe ont lancé des appels à la grève sur une majorité des sites français, les travailleurs ont revendiqué, en vain, des augmentations salariales « à hauteur des résultats du groupe ».
En 2024, le chiffre d’affaires de l’industriel a bondi de 17,8 % par rapport à 2023, pour s’établir à 27,3 milliards d’euros. Les bénéfices, eux, ont atteint 4,1 milliards d’euros, soit 30 % de plus que l’année précédente. De plus, le groupe de défense français prévoit en 2025 10 % d’augmentation du chiffre d’affaires.
« Safran est en excellente santé. Chaque année, la décision de la direction est de distribuer énormément aux actionnaires, et le minimum aux salariés », se désole le cégétiste, alors que le mouvement social de 2025 s’est essoufflé face à une direction fermée aux négociations.
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