Réfugiés palestiniens : un cas insoluble ?

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Réfugiés palestiniens : un cas insoluble ?

Avant la riposte israélienne du mois dernier, huit camps de réfugiés surpeuplés et extrêmement pauvres se jouxtaient sur la Bande de Gaza. Eric Garault pour le Figaro Magazine

DÉCRYPTAGE - Près de 6 millions de réfugiés palestiniens peuplent le Proche-Orient, sous des statuts qui varient selon leur pays d'accueil, dans une précarité certaine.

1. La clé sans maison

Ils n'ont pas de « chez eux » depuis soixante-quinze ans. Trois générations de Palestiniens vivent et meurent avec la clé de leur maison dans la poche, même si celle-ci n'ouvre plus aucune porte. Installés pour quelques mois, au lendemain de la proclamation de l'État d'Israël, le 14 mai 1948, et des guerres israélo-arabes consécutives, ils ont peu à peu trouvé du travail, placé leurs enfants à l'école, bâti en dur, avec l'espoir de regagner leur terre un jour. À raison : la résolution 194 adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU en décembre 1948 déclarait que « les réfugiés qui désirent rentrer dans leurs foyers et vivre en paix avec leurs voisins devraient y être autorisés le plus vite possible » et que « des dédommagements devraient être versés pour les propriétés de ceux qui ne veulent pas revenir ». Israël a toujours rejeté ce droit, faisant valoir qu'autoriser même une fraction de ces réfugiés à revenir reviendrait à proclamer sa propre fin en tant qu'État juif…

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