L’écrivain Sylvain Tesson vient d’être pris à partie par quelques centaines de personnes qui se présentent comme écrivains, poètes, libraires, enseignants, et déclarent « refuser » qu’il préside une manifestation nommée le Printemps des poètes. On se demande bien pour quelles raisons ? Les émissions de Tesson consacrées à Homère ou Rimbaud, qui firent les beaux jours des étés de France Inter, ont montré la familiarité que ce voyageur entretient avec les muses d’hier et d’aujourd’hui. Dans son dernier livre, au titre si poétique, Avec les fées, il appelle à la rescousse Hugo et l’Aragon de Brocéliande. Mais il semble que ces qualités ne soient pas suffisantes aux yeux des pétitionnaires.
Mille, deux mille personnes peuvent bien sûr ne pas aimer Sylvain Tesson. Comme dix mille, cent mille, peuvent savourer son œuvre vagabonde - le succès fulgurant d’Avec les fées en librairie semble témoigner d’un véritable engouement.
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Ce qui est étrange, dans cette manifestation de « refus »…