Basket aux JO 2024 : héroïque face au Canada, l'équipe de France se qualifie pour les demi-finales

Cette équipe de France a des lacunes mais aussi et surtout du cœur. Dans le doute après leur défaite face à l'Allemagne et pas favoris face au Canada, les Bleus ont réalisé un petit exploit en remportant leur quart de finale (82-73), mardi 6 août, à l'Accor Arena de Paris-Bercy.

Avec cette victoire obtenue avant tout au courage et quelques changements bien sentis, la France poursuit sa route vers une deuxième médaille olympique de suite (après l'argent à Tokyo). Ce sera jeudi face à l'Allemagne, tombeuse avec autorité de la Grèce ce matin (76-63). Dans l'autre demi-finale, la Serbie attend le vainqueur d'Etats-Unis-Brésil (21h30).

Yabusele et Cordinier, coaching gagnant

Tout semblait fragile, et pourtant tout n'aurait pas pu mieux démarrer. Avec un cinq de départ innovant, sans Evan Fournier et Rudy Gobert, Vincent Collet voulait surprendre les Canadiens. Cela a fonctionné : sous l'impulsion du joker, Isaïa Cordinier (13 points en première période, 20 au total), les Bleus ont creusé un premier écart (16-5), qui s'est maintenu jusqu'à la pause (45-29).

Gênés par l'envergure de Victor Wembanyama et l'agressivité des Français, les coéquipiers de Jamal Murray (7 points) ont semblé déboussolés pendant toute la première période. Avec une défense étouffante, les Bleus ont bloqué l'accès au panier, et grippé le moteur d'ordinaire bien huilé des Canadiens dans un match d'une agressivité rare (42 lancers francs tirés par les Français, seulement 18 pour leurs adversaires).

Une défense retrouvée

Pour construire ce succès, les Bleus ont retrouvé les fondamentaux répétés à l'envi par le staff : une défense de fer qui amène des points faciles. Et ce, malgré le match très discret de Wembanyama (7 points), secoué dans la raquette. Mais d'autres ont pris le relais, et pas forcément ceux attendus : Yabusele, Cordinier et Mathias Lessort. En face, seul Shai Gilgeous-Alexander a été au niveau de la rencontre (27 points). RJ Barrett et Dillon Brooks ont souffert en attaque, et ont été gênés par les fautes.

Si tout n'est pas réglé, les Bleus ont su montrer leur meilleur visage au moment idoine, et auront deux matchs pour arracher une breloque.