Benfica-Monaco : Akliouche a tout tenté, la défense monégasque a tout donné... Les tops et flops

Tops

Akliouche a tout tenté

Il aura tout donné ce soir à Lisbonne. Merveilleux durant la majeure partie de la rencontre, Maghnes Akliouche a été le grand artisan du match côté monégasque, et n’a aucun regret à avoir. Avec 80 ballons touchés, le jeune milieu de terrain français, d’une justesse et technicité incroyables, n’a pas arrêté de proposer des courses et des interventions, s’est constamment porté vers l’offensive et a créé plusieurs occasions (4 au total). Le joueur de 22 ans a notamment desservi un parfait ballon à Embolo après un rush en solitaire juste avant la mi-temps, une action que l’attaquant monégasque, peu en réussite face aux buts, a très mal terminée, avec une frappe dans les nuages. En seconde période, Akliouche, sur un rush côté droit, a finalement délivré une parfaite passe décisive pour Ben Seghir, tout en poursuivant son activité au milieu de terrain, avant de peu à peu s’éteindre, lessivé dans les dernières minutes. Mais pour la beauté de son match, le joueur du Rocher aurait mérité mieux.

Une rencontre grandiose

Monaco est bien éliminé de cette Ligue des champions, mais quel match nous a été offert ce soir à l’Estadio da Luz. Les hommes d’Adi Hutter ont proposé un magnifique football durant le premier acte où ils n’ont pas vraiment été récompensés. En deuxième période, ce n’est pas le jeu mais surtout le scénario qui nous a émerveillés. À la 51e minute, Ben Seghir redonnait l’avantage aux siens, puis à la 76e, Pavlidis permettait au Benfica de revenir à égalité. Cinq minutes plus tard, Ilenikhena redonnait l’avantage à l’ASM, avant de voir Kokcu inscrire le but du 3-3 à la 84e, dans une ambiance de folie en plein cœur de Lisbonne. Un second acte de folie pour un immense match de Ligue des champions, qui adoucit quelque peu l’amertume concernant l’échec des hommes de la principauté. Après le barrage aller insipide entre les deux formations, le football a pris sa revanche ce mardi soir.

Pavlidis combatif

Seule éclaircie solitaire côté portugais, l’attaquant a été à son aise ce soir à l’Estadio da Luz. Sur l’ouverture du score de Benfica, c’est lui qui vient récupérer le ballon dans les pieds de Singo, qui déborde côté gauche avant d’adresser un très bon ballon au second poteau pour Akturkoglu. Une passe décisive et un but, avec ce penalty transformé en force et sans trembler à la 76e minute de jeu pour remettre les deux équipes à égalité. Hormis ces deux actions, le Grec n’a pas hésité à se montrer dans le jeu avec 49 ballons touchés et trois fautes concédées, preuve de sa capacité à peser sur la défense monégasque, mise en difficulté ce soir. Une performance aboutie de la part du buteur benfiquiste.

Flops

Les occasions gâchées dans le premier acte

Il y aura des regrets. Oui, Monaco a dominé cette rencontre, et oui, Monaco a proposé un très beau football ce soir à Lisbonne. Mais Monaco a trop gâché. Face à l’efficacité diabolique des Portugais, qui, loin d’être brillants, se sont nourris des erreurs de la défense monégasque durant toute la rencontre, les hommes d’Adi Hutter se sont eux procuré de nombreuses occasions, sans parvenir à les convertir. D’abord Krépin Diatta à la 7e minute de jeu côté droit sur une belle reprise, ensuite, Embolo de la tête, touchant malheureusement le poteau, puis encore l’attaquant camerounais, juste avant la pause, sur un but qui semblait tout fait après un sublime déboulé d’Akliouche dans le camp adverse. Trois immenses situations qui auraient dû placer l’ASM largement devant son adversaire du soir à la pause. Au lieu de cela, les deux formations ont basculé à égalité, laissant Trubin et les siens dans la rencontre.

La défense monégasque a tout donné

Ils ont tout donné. Alors que Benfica ne s’est jamais vraiment montré dangereux sur les attaques placées, la défense monégasque a offert aux hommes de Bruno Lage leurs trois buts du soir sur un plateau. C’est d’abord Wilfried Singo, à la 22e minute de jeu, qui se rendait coupable d’un mauvais contrôle, profitant à Pavlidis pour l’ouverture du score des Portugais. Premier coup sur la tête, alors que les Monégasques dominaient largement le début de match. Dans le second acte, à la 76e minute, le capitaine Kehrer commettait une terrible faute sur Aursnes, en retard dans la surface de réparation. C’est Pavlidis qui transformait pour remettre les deux équipes à égalité. Pour finir, huit minutes plus tard, alors que Monaco avait repris l’avantage, le ballon était mal dégagé par la défense, qui concédait un troisième but, marqué par Kokcu. Trop d’erreurs et de cadeaux faits à l’adversaire pour espérer s’imposer dans un match à élimination directe en Ligue des champions.

Biereth invisible

Certains trouveront ce flop quelque peu dur, mais force est de constater que Biereth n’a pas eu son rendement habituel. Placé sur le banc par Adi Hutter au coup d’envoi de la rencontre, l’attaquant norvégien, auteur de deux triplés en cinq rencontres sous les couleurs monégasques, est entré à la 65e à la place d’Embolo, combatif mais maladroit face aux cages. Et Biereth a été fantomatique durant 25 minutes, alors que Monaco avait besoin d’un but pour arracher la qualification. Ce fut tout le contraire, les Monégasques ayant même été repris par Benfica dans les dernières minutes. 6 ballons touchés, aucun tir et aucune occasion créée, en clair, une soirée difficile pour la nouvelle pépite monégasque, qui connaîtra des jours meilleurs sur la scène européenne.