Leapmotor C10 REEV, l’électrique jamais sans un jerrycan

Les Chinois sont beaucoup plus pragmatiques que les Européens qui ont décidé de tirer un trait sur plus de cent trente ans d’industrie en interdisant la vente de voitures neuves à moteur thermique à compter du 1er janvier 2035. Ils savent que l’on ne peut pas réussir la transition écologique sans la population et les automobilistes. La Chine prend ainsi son temps et sous l’appellation «nouvelles énergies», elle développe en parallèle de l’électrique, les technologies hybrides, hybrides rechargeables et électriques à prolongateur d’autonomie. C’est ainsi que la marque Leapmotor adossée au groupe Stellantis vient de lancer sur le marché son SUV C10 de 4,74 m dans une version électrique dotée d’un prolongateur d’autonomie (REEV).

Le châssis de la Leapmotor C10 REEV. Leapmotor

Le moteur électrique est associé à un moteur thermique mais à la différence d’un véhicule hybride, le moteur à essence n’entraîne pas les roues. Il se contente ici de produire de l’électricité en faisant office de générateur et d’alimenter la machine électrique. Une technologie qui n’a rien d’inédit puisque BMW la proposait déjà avec sa citadine électrique i3 en 2014. Dix ans plus tard, si le principe de fonctionnement est le même, la Leapmotor C10 accueille un réservoir d’essence de 50 litres alors que la citadine allemande se contentait de 9 litres. Lorsque la charge de la batterie est faible, le moteur à combustion interne (ICE) s’allume pour produire de l’électricité, recharger la batterie et prolonger l’autonomie. Passé

À la différence de la version électrique de la C10 qui accueille une batterie de 67 kWh, le modèle REEV se contente de 28,4 kWh. Les accumulateurs alimentent un moteur électrique d’une puissance de 215 ch permettant de parcourir 145 km. Cela peut être moins si les performances du véhicule sont sollicitées. Passé cette étape, le moteur thermique entre en action. Il s’agit d’un 4-cylindres 1,5 litre dont la puissance est limitée à 50 kW (68 ch). Avant le réservoir d’essence soit totalement vidé, la C10 revendique une autonomie de 970 km. Considéré comme une voiture électrique, ce SUV chinois est gratifié d’émissions de CO2 de 10 g/km.

Le moteur thermique 1,5 l ne dépasse pas 68 ch. Leapmotor

La batterie peut être rechargée sur le secteur. En raison de performances limitées, le pic de puissance ne dépasse pas 65 kW, il faut au moins 18 minutes pour passer de 30 à 80 % de charge. Outre le fait qu’elle évite le stress de se retrouver en panne par manque d’électricité, la C10 REEV peut se prévaloir d’un tarif ultra-compétitif : 37 400 euros.