«J’ai l’impression de travailler avec des enfants» : le grand ras-le-bol des managers sursollicités

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«J’ai l’impression de travailler avec des enfants» : le grand ras-le-bol des managers sursollicités

Pour ces cadres déjà surmenés, la pandémie n'a pas constitué l'accalmie espérée. AdobeStock

TÉMOIGNAGES - En entreprise, le poste de manager ne constitue plus un Graal absolu : de nos jours, la fonction a indéniablement perdu en désirabilité, à cause notamment de la pression qui pèse sur ces cadres.

Victoire* ne sait pas si elle doit rire ou pleurer. «Mes filles pensent que j’ai posé mon après-midi quand je rentre à 19 heures », confie, lasse, cette directrice de la communication d’un cabinet d’avocat international. Elle peine effectivement à souffler : elle arrive au bureau à 8h30, le quitte rarement avant 21h et demeure joignable les week-ends. Pire, son meilleur compagnon de déjeuner s’avère son écran d’ordinateur.

La quadragénaire dirige cinq salariés, qui l’interrompent sans cesse pour réclamer son aide, son aval, voire se plaindre. À cela s’ajoutent les interminables réunions, les points informels avec les supérieurs et les incessantes notifications numériques. Cela ne lui laisse que peu de temps pour se consacrer à ses réelles attributions : «uniquement le matin avant que les troupes ne déboulent, le midi, et le soir, dès 19h30», résume celle qui assume des journées à rallonge. Au bord de l’épuisement, elle cherche désormais un nouvel employeur.

Placés en étau

Longtemps perçu comme l’ultime preuve de réussite, le management a perdu ses lettres de noblesse. Selon…

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