Longue vie à la seconde morte
Sans le vouloir, la montre à quartz a popularisé l’une des avancées majeures de l’horlogerie du XIXe siècle: la seconde morte. À chaque graduation sur le cadran, la trotteuse marque un petit temps d’arrêt. Un soubresaut qui permet de lire avec précision l’indication des secondes. Cette opération s’avère, en réalité, assez complexe sur le plan mécanique. Pour comprendre le caractère fascinant de cette seconde dite «morte», un court rappel historique s’impose.
D’abord focalisé sur le comptage des heures et des minutes, le travail des horlogers se porte sur la mesure des secondes vers la fin du XVIIe quand les horloges, puis les pendules, devinrent plus précises. Au XVIIIe siècle, les montres de poche se dotent d’une petite aiguille pour les secondes. Un outil très apprécié pour la navigation, comme le rappelle aujourd’hui l’interprétation néoclassique des montres de marine proposée par Arnold & Son, avec son modèle DSTB à «seconde vraie». Mais le dispositif nuisant souvent à la précision…