«Entre 15 et 20 euros par mois» : candidat à la présidence de la LFP, Cyril Linette veut une baisse des prix
L’avenir du football français se joue dans les prochaines semaines. Après l’interminable feuilleton des droits télés, voici celui de la présidence de la Ligue de Football Professionnel. Vincent Labrune s’est déjà désigné candidat à sa propre succession. Dans un entretien au Monde , Cyril Linette a également présenté sa candidature.
Le 10 septembre prochain, le football français connaîtra l’une de ses nouvelles têtes fortes. Ancien directeur général de L’Equipe ou de PMU, Cyril Linette, 53 ans, est revenu sur la situation actuelle de ce microcosme. «La bulle des droits télé est en train d'éclater, au niveau mondial et à la figure du foot français. Ce n'est pas un accident, mais un problème structurel, assure-t-il au Monde. Bien sûr, le foot français a fait des erreurs, en changeant quatre fois de diffuseur en six ans et en se mettant à dos Canal+.»
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«Le foot français est en compétition avec Spotify et Netflix»
Selon l’ancien DG des sports de Canal+, la première mission sera de réduire les coûts. «Le premier sujet est de baisser les charges de 30 %. Cela veut dire baisser de 30 % les salaires et le nombre de contrats dans les clubs. Je ne suis pas sûr que le championnat serait de moins bonne qualité avec 25 joueurs sous contrat au lieu de 40. Bien sûr, cela pose un problème de compétitivité européenne, mais il faut bien que le championnat de France tienne debout. Ensuite, il faut soutenir la principale ligne de revenus, c'est-à-dire les droits télé. Enfin, il faut développer d'autres types de revenus, ce qui est évidemment le plus difficile.»
Alors que le feuilleton des droits télés vient de se terminer et que DAZN propose un abonnement allant jusqu’à 40 euros par mois, Cyril Linette souhaite un prix deux fois inférieur. «Entre 15 et 20 euros par mois pour tous les matchs. J'ai entendu récemment le PDG de DAZN intérioriser le discours traditionnel du foot français : le prix de l'abonnement est élevé (30 euros par mois), mais c'est parce qu'il faut payer la Ligue et les clubs… mais il y a un client en face ! Le point d'équilibre ne doit pas se faire sur son dos. Le foot français pense qu'il doit être compétitif face aux Italiens et aux Allemands, mais il doit l'être face à Spotify, Netflix et l'industrie du divertissement. L'industrie du football est puissante, mais pas immuable.»