Théo Am’Saadi, nouveau président des Jeunes LR : «Ma génération n’est pas condamnée au déclin»

LE FIGARO. - Vous venez d’être nommé pour prendre la tête des Jeunes LR. Bruno Retailleau, président du parti, vous a-t-il dit ce qu’il attendait de vous ? 

Théo AM’SAADI. - Bruno Retailleau a donné un nouveau souffle à notre parti. Il est pour de très nombreux jeunes Français une source d’espoir car il démontre au quotidien, par son action, qu’une autre politique est possible. C’est cet espoir-là que nous allons cultiver pour rebâtir derrière lui un grand mouvement de jeunesse capable de porter la voix de la génération patriote et engagée. Le président de LR m’a indiqué un cap très clair : redresser, restructurer et rendre notre mouvement pleinement opérationnel pour gagner les prochaines élections. Dans cette mission, aucun département ne sera délaissé. Nous avons besoin de militants passionnés avec pour seule ambition : servir leur pays. Des jeunes prêts à débattre, à convaincre d’abord en allant sur le terrain.

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Le nouveau mode de désignation de cette présidence des Jeunes ne passe plus par un scrutin autonome et certains l’ont dénoncé publiquement à Port-Marly samedi. Que leur répondez-vous ? 

Cela fait près de vingt ans que nous n’avions pas vu autant de jeunes répondre présents pour un événement des Républicains ! Loin des polémiques stériles, des centaines de jeunes étaient présents pour une chose : se retrousser les manches et se mettre au travail. L’équipe qui m’accompagnera est une équipe de rassemblement et tous ceux qui souhaitent apporter leur pierre à l’édifice seront associés. Mais nous devons parler d’une seule voix. Pas moins de 97,24% de nos militants ont approuvé les nouveaux statuts. Le temps des querelles est terminé, celui du militantisme va recommencer.

Certains d’entre vous avaient rejoint le RN et l’ex-président Guilhem Carayon s’était rallié à l’UDR d’Éric Ciotti en dénonçant une droite trop molle. Le risque de défection existe-t-il encore ? 

Notre mouvement n’a cessé de grandir ces derniers mois sous l’impulsion de Bruno Retailleau. Nous sommes redevenus la première force d’attraction pour la jeunesse de droite qui recherche une droite fière et sincère, mais surtout utile au pays. Nous n’avons pas d’autre vocation que d’être le mouvement du grand rassemblement de la jeunesse patriote. Quel est le bilan de l’UDR ciottiste si ce n’est d’avoir fait tomber le gouvernement de Michel Barnier, le gouvernement le plus à droite depuis 20 ans ?

Quelles seront vos priorités et objectifs à la tête de cette présidence ?

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Mon objectif est simple : offrir à la jeunesse de droite un mouvement dans lequel elle se reconnaît pleinement et faire du mouvement jeune le fer de lance de nos idées. Ma génération n’est pas condamnée au déclin : face à la crise financière qui nous guette, au péril écologique qui nous menace et au désordre moral qui sape notre jeunesse, des milliers de jeunes républicains sont déterminés à se battre pour renouer avec l’idéal français. Fils d’un père militaire parachutiste et d’une mère secrétaire, je sais ce que la promesse républicaine signifie. Demain, nous serons pleinement mobilisés pour mener le combat culturel pour défendre nos idées. La France est le plus beau pays du monde : cet héritage que nous avons reçu, nous devons le préserver et le faire briller à nouveau.