Nice : les soignants du CHU obtiennent l’annulation d’une vague de PV routiers

Les soignants du CHU de Nice ont obtenu l’annulation d’une pluie de procès-verbaux distribués mi-décembre dernier, a appris Le Figaro lundi, confirmant une information de Nice-Matin. En l’espace de trois jours, du 14 au 16 décembre, une trentaine de contraventions avait été dressée pour le franchissement d’une ligne blanche.

Plutôt que de tourner à droite à la sortie du parking de l’hôpital et de s’engouffrer dans les embouteillages, les soignants avaient pris l’habitude depuis une dizaine d’années de couper le terre-plein central aux heures de pointe, franchissant ainsi la ligne continue. Un gain temps qui n’en demeure pas moins passible de 135 euros d’amende et du retrait de 3 points sur le permis de conduire. Une infraction que n’a pas manqué de relever un seul et même agent de la police municipale de Nice depuis le centre de supervision urbain, relié aux 4500 caméras de la ville.

Un possible aménagement de la voirie

«Les verbalisations ont été dressées sur la base d’infractions constituées et particulièrement dangereuses qui n’ont d’ailleurs pas été contestées par les automobilistes en faute. Ces conduites dangereuses ont été observées à plusieurs reprises et ont fait l’objet de doléances du comité de quartier», avait alors indiqué en ce sens Jérôme Marcenac, le directeur de la police municipale, cité par le quotidien régional. Ce dernier avait par ailleurs fait savoir qu’une étude allait être menée afin de déterminer si un aménagement de voirie serait réalisable afin de contenter tout le monde.

Vendredi soir, le syndicat Force ouvrière (FO) du CHU a finalement fait savoir par voie de communiqué qu’il avait «obtenu l’annulation des verbalisations visant le personnel hospitalier à la sortie du parking du CHU Pasteur 2». «Ce combat, nous l’avons mené et nous l’avons gagné !», s’est-il félicité. Une satisfaction d’autant plus grande que ces PV avaient fait perdre leur permis à au moins deux soignants. «Je ne vous dis pas combien ils sont soulagés de savoir qu’ils vont reprendre leurs points», rapporte Michel Fuentes, secrétaire général FO.

«Dès le 31 décembre nous nous sommes mobilisés en soutien aux agents. C’est grâce à FO qu’une enquête administrative interne a été ouverte à la police municipale afin de savoir pourquoi l’agent concerné a distribué autant d’amendes en trois jours», poursuit le syndicaliste. Le policier avait-il des comptes personnels à régler ? «Sa femme travaille au SMUR et il y a eu des tensions récentes...», glisse prudemment une autre source proche du dossier. Du reste, aucun aménagement de la voirie n’a été mis en place à ce stade. Aussi le personnel du centre hospitalier est-il dorénavant invité à rester du bon côté de la ligne, sous peine de nouvelles sanctions.