REPORTAGE. Conflit au Proche-Orient : dans la ville d'origine du numéro 2 du Hamas, ses proches veulent que sa mort serve à quelque chose

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Trois jours après la mort de Saleh al-Arouri, le numéro deux du bureau politique du Hamas palestinien tué mardi à Beyrouth, ses obsèques sont organisées à Beyrouth et la situation est hautement inflammable. Franceinfo est allé à Arura, sa ville d'origine, en Cisjordanie, et y a rencontré certains de ses proches.

À côté de la mosquée, perchée sur une colline, des habitants se rassemblent. Le neveu de Saleh al Arouri patiente à l'extérieur du bâtiment. "Au nom de Dieu, pas de doute que l'occupation a besoin d'une image de victoire. Après l'échec à Gaza, la guerre des Israéliens vise les civils. Ils continuent et essaient par tous les moyens de montrer leur victoire. Donc ils ont démarré une politique meurtrière", affirme-t-il.

"Ils pensent qu'ils atteindront la victoire en tuant al-Arouri, mais c'est un honneur pour nous"

Le neveu de Saleh al-Arouri

à franceinfo

Une femme sort d'une salle où de nombreuses habitantes voilées prient. Il s'agit de la sœur de Saleh al-Arouri. Elle veut que sa mort serve de message. "En tant que Palestiniens, nos vies sont horribles et malheureusement, le monde est en train de regarder. Ils pensent qu'ils regardent un film d'action à la télé, déplore-t-elle. Mais merci à Dieu, ce monde est éphémère. On va aller au paradis, Dieu nous demandera ce qu'on a fait pour les Palestiniens et tout le monde devrait préparer sa réponse."

Il y a un mois, une explosion a visé la maison de Saleh al-Arouri, en contrebas. Il n'en reste que des débris. Pour ce jeune de 16 ans, dont le frère de 23 ans a été abattu il y a deux semaines par des soldats israéliens, cette maison en ruines représente une paix hors d'atteinte. "Ce n'est pas possible, tout ce qui se passe à Gaza. Les meurtres, la famine… Tu veux la paix ? Avec les massacres, les maisons démolies, la mort d'al Arouri, ça ne peut pas marcher."