Président résolument moderne, Valéry Giscard d’Estaing avait en matière d’art des goûts pour le moins… classiques. « Dans son hôtel particulier parisien, il n’y avait pas un seul tableau moderne », confie l’historien Éric Roussel, biographe de l’ancien chef de l’État. Lorsqu’il accède à l’Élysée en 1974, le centriste est même tenté de mettre fin au projet de musée d’art contemporain voulu par son prédécesseur Georges Pompidou, tant l’architecture de Beaubourg l’horrifiait. L’insistance de Jacques Chirac, alors premier ministre, permettra de sauver le chantier.
À son tour, Valéry Giscard d’Estaing perpétue la tradition des grands travaux présidentiels et lui donne un coup d’accélérateur. Trois chantiers sont initiés sous son septennat : la réhabilitation des abattoirs de la Villette pour accueillir la Cité des sciences et de l’industrie ; la création de l’Institut du monde arabe en partenariat avec une vingtaine de pays ; et la transformation de la gare d’Orsay en un musée consacré…