Tour de France : «Notre rivalité est un privilège», estime Tadej Pogacar au sujet de Jonas Vingegaard
Vainqueur de son quatrième Tour de France dimanche, Tadej Pogacar a «adoré» la dernière étape dans Paris, «la course à l'état pur», a expliqué le Slovène en conférence de presse où il s'est aussi confié sur la difficulté de son métier et sur sa rivalité avec Jonas Vingegaard.
Vous avez été très dominant au début du Tour, moins en troisième semaine. Parce que vous étiez fatigué ? Malade ?
TADEJ POGACAR - «J'étais fatigué cette dernière semaine. Mais là je n'ai pas envie de parler de ce qui s'est mal passé mais plutôt savourer ma victoire ici à Paris avec le maillot jaune.»
Est-ce que vous avez peur de faire un burn-out un jour ?
«Si c'était le cas, je pourrais prendre ma retraite et être heureux de ce que j'ai accompli. On s'entraîne énormément, parfois trop. Je trouve que nous, les cyclistes, sommes trop obsédés par l'entraînement. C'est toujours plus. On voit de plus en plus de coureurs fatigués tôt dans la saison et les courses s'enchaînent. On arrive en octobre, enfin une pause, et en décembre ça repart déjà. Il y a beaucoup de burn-out. Je n'en suis pas là. Mais ça pourrait m'arriver aussi.»
Est-ce que votre rivalité avec Jonas Vingegaard a évolué avec le temps ?
«Il a commencé à s'ouvrir plus. Au Dauphiné, on a eu quelques discussions sympas sur des choses autres que le sport. J'aime bien ce gars et j'aime courir contre lui. Aujourd'hui, pendant le départ fictif, on s'est dit à quel point ces cinq dernières années ont été incroyables. On a repoussé nos limites. Notre rivalité est un privilège, elle nous fait grandir tous les deux.»
Vous avez besoin que quelqu'un vous défie pour trouver une motivation, comme Wout Van Aert aujourd'hui ?
« Je ne sais pas. Aujourd'hui c'est aussi dû à la physionomie de la course. C'était un gros combat à l'avant, tout le monde était à fond, c'était de la course à l'état pur. On avait aussi à l'esprit que c'était la dernière, qu'on n'aurait pas à refaire ça demain. On a mis tout ce qu'on avait sur la route. J'ai adoré.»
Je ne veux pas déjà penser aux prochains objectifs. La Vuelta, le Giro, tout est possible. Mais là j’ai surtout envie de retrouver mes coéquipiers et de passer une bonne soirée ensemble
Tadej Pogacar
Vous êtes à une victoire d'égaler le record de cinq victoires dans le Tour de France, c'est l'objectif ?
«Pour l'instant je n'ai pas de buts clairs, peut-être les Championnats du monde et le Tour de Lombardie cette année. Pour le reste je ne sais pas. Je ne veux pas déjà penser aux prochains objectifs. La Vuelta, le Giro, tout est possible. Mais là j'ai surtout envie de retrouver mes coéquipiers et de passer une bonne soirée ensemble.»