DIRECT. Crise de l'immobilier : taux d'intérêts, prix de vente, location... Le spécialiste Thomas Lefebvre répond à vos questions à partir de 13 heures

La machine est grippée depuis plusieurs mois. Sous l'effet de la hausse des taux d'intérêt, qui tournent désormais autour de 4%, le marché immobilier a fortement ralenti. Le nombre de transactions immobilières a baissé de 18% entre septembre 2022 et septembre 2023, selon le bilan dressé lundi 11 décembre par le Conseil supérieur du notariat. Comment évoluent les prix de l'immobilier dans votre secteur ? Faut-il reporter un projet d'achat dans le contexte actuel ? Comment trouver un logement à louer dans un marché saturé ? Thomas Lefebvre, directeur scientifique des sites SeLoger et Meilleurs Agents, répondra à vos interrogations sur le marché de l'immobilier à partir de 13 heures. Suivez notre direct.

Difficile accès au crédit immobilier. Fin novembre, le taux moyen des crédits immobiliers s'établissait ainsi autour de 4,3%, selon les données de Meilleurs Agents et Empruntis, contre environ 1% en 2021. Mathématiquement, la hausse des taux diminue la capacité d'emprunt des ménages. En parallèle, les banques sont aussi devenues plus regardantes sur l'octroi des crédits.

Timide baisse des prix de vente. Malgré le repli du nombre d'acquéreurs potentiels, de nombreux vendeurs sont encore réticents à revoir franchement leurs tarifs à la baisse. En décembre, les prix de l'immobilier ont légèrement reculé, de 0,2% sur un an, selon les données du site MeilleursAgents. A Paris, la baisse enregistrée est de 5,4% sur les douze derniers mois. En septembre, le prix du m2 est passé sous les 10 000 euros dans la capitale, une première depuis 2019.

Un marché de la location saturé. Le secteur fait les frais du durcissement de l'accès à la propriété. "Les ménages qui ont un profil de primo-accédant, plutôt jeunes actifs, sont contraints de rester en location parce que le sas de l'acquisition leur est bloqué", constate auprès de franceinfo Séverine Amate, spécialiste du marché de l'immobilier. Conséquence de cette baisse de la mobilité : le stock d'offres de biens à louer a baissé de 18% en moyenne depuis janvier 2022.