Le titre du 105e congrès de l’Association des maires de France annonce la couleur: «Communes attaquées, République menacée.» «Cela fonctionne dans les deux sens», soulignait David Lisnard, quelques jours avant l’événement parisien, qui débute lundi par l’accueil des élus d’outre-mer au Sénat et s’achèvera jeudi, avec le discours de clôture de la première ministre Élisabeth Borne.
Attaques, menaces… André Laignel, premier vice-président de l’AMF, assume le poids des mots et précise qu’au-delà des violences faites aux élus, il s’agit aussi de dénoncer l’emprise croissante de «l’État central» sur des collectivités minées par l’inquiétude et le découragement. Selon la dernière enquête du centre de recherche politique de Sciences Po (Cévipof) dévoilée dimanche, le rythme de démissions est passé de 350 par an, lors de la précédente mandature, à 450 aujourd’hui, soit 1300 défections depuis juin 2020.
Nous avons déjà posé toutes nos propositions sur la table d’Emmanuel Macron depuis sept ans. Une fois de plus, le président de la République procrastine
André Laignel, premier vice-président de l’AMF
Cette année, le congrès de la porte de Versailles attend 10.000 congressistes, 230 intervenants…