L'éditorial du Figaro : «Le meurtre de Philippine, une faillite d’État»

La colère n'est pas éteinte, l'émotion encore palpable, mais déjà les Pangloss murmurent que c'est la fatalité, qu'il n'y a pas de risque zéro, que le mal frappe arbitrairement, que Philippine a eu le malheur de se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment, que ce drame ne doit pas faire oublier que tout ne va pas si mal dans le meilleur des mondes. La fatalité comme vêtement de la lâcheté, la complexité comme vernis du renoncement, l'« État de droit » comme paravent de la faiblesse.

À quoi sert la politique, ses palais et ses gyrophares, ses discours et ses lois, si elle est incapable de protéger d'un prédateur en liberté une jeune fille qui sort de l'université ? À chaque étape de cette histoire qui fait malheureusement écho à beaucoup d'autres, on retrouve ce qui mène à cette effroyable défaite : le contresens de l'irresponsabilité. La délivrance d'un visa à un mineur étranger de 17 ans était-elle raisonnable ? La libération anticipée d'un violeur…

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