Toulouse-Bayonne : Mallia en lévitation, le naufrage de l’Aviron... Les tops et flops

Tops

La maîtrise toulousaine

Après son succès retentissant à Clermont, on pensait avoir déjà vu le plein potentiel de cette équipe remaniée toulousaine. Force est de constater que les hommes d’Ugo Mola ont encore élevé le niveau ce soir. Sept essais et seulement six points encaissés pour une victoire bonifiée, 41-6. Bref, une pure et simple démonstration à domicile, face au 4e du championnat, qui venait pourtant avec des ambitions. En maîtrise dans tous les secteurs de jeu, toujours en domination dans le combat, Jack Willis et les siens n’ont jamais laissé espérer leurs adversaires du soir et ont fait preuve d’une incroyable maîtrise. Une maîtrise qui n’étonne plus. Malgré l’absence des internationaux (11 joueurs retenus par le XV de France pour défier l’Italie ce dimanche), les Haut-garonnais dominent de la tête et des épaules le championnat, réalisent des doublons merveilleux et foncent vers les demi-finales directes.

Mallia en lévitation

On se demande toujours comment Juan Cruz Mallia est passé à côté du titre de meilleur joueur de la saison lors de l’exercice précédent. Une nouvelle fois, l’Argentin, titularisé à l’ouverture, a réalisé un match merveilleux ce soir à Ernest-Wallon. Auteur du premier essai des Rouge et Noir, il a également délivré une belle passe décisive à Nelson Épée dans le second acte après un double cadrage débordement dont lui seul a le secret, aussi violent que poétique. Toujours juste dans l’animation, auteur de 2 franchissements, 32 mètres parcourus et avec 4 défenseurs battus à son actif, le couteau suisse des Pumas a encore tenu son rang. Seul point noir de son match : sa réussite au pied, loin d’être excellente. Mais pour la beauté de son œuvre dans le jeu courant, on ne lui en tiendra pas rigueur.

Castro-Ferreira, saison enfin lancée

Hormis Mallia, on aurait évidemment pu parler de Lebel, insaisissable, de Chocobares, très perforant ou encore d’Épée, auteur d’un doublé, mais c’est à Castro-Ferreira que nous rendront hommage. Un match référence pour le troisième-ligne Toulousain, blessé face à Lyon il y a deux mois. De tous les combats ce soir, il a réalisé 10 courses pour 35 mètres parcourus, a également plaqué à 10 reprises pour un seul échec dans ce secteur, a gratté un ballon précieux, battu un défenseur et a surtout inscrit le cinquième essai des Rouge et Noir, au soutien de Matthis Lebel côté gauche sur une belle chevauchée. En clair, le jeune Français, grand espoir du rugby tricolore, a enfin lancé sa saison ce soir, pour sa première titularisation depuis le 22 décembre dernier.

Flops

Le naufrage de l’Aviron

Il faudra fouiller pour trouver un élément positif côté bayonnais après cette humiliante défaite. Sept essais encaissés, une conquête en difficulté, une défense aux abois et des individualités loin d’être au rendez-vous. Les hommes de Patat voulaient certainement frapper un grand coup sur la pelouse du leader après avoir fait tomber l’Union Bordeaux-Bègles la semaine dernière. Ils ont seulement pu mesurer l’écart de niveau qui les sépare de l’institution haut-garonnaise. Dépassés et indisciplinés (4 cartons jaunes et 16 pénalités concédées), les Basques n’ont jamais existé dans cette rencontre, offensivement comme défensivement, et repartent la queue entre les jambes, les ambitions calmées par la maîtrise du double champion de France. Il faudra oublier ce 22 février et continuer d’assurer à domicile pour Tuilagi et les siens.

La sortie de Paul Costes

C’est le seul point noir de la soirée côté haut-garonnais. Après un début de match très séduisant, où il semblait très en jambes et avait offert un essai tout fait à Mallia, le Toulousain Paul Costes, qui vit une saison compliquée, a dû céder sa place autour de la vingtième minute de jeu à Pita Ahki. Un coup d’arrêt, alors que le jeune Français avait réussi à enchaîner plusieurs matches en tant que titulaire. Selon Canal+, sa sortie serait due à une gêne au genou et aurait été prise par précaution, pour ne pas empirer le tout.