Top 14 : Dupont, Pelous, Cazalbou..., avant la finale, Laurent Campistron dresse le Panthéon du Stade Toulousain
Alors que Toulouse a remporté son premier titre de champion en 1912, ce club est désormais devenu un ogre. Vainqueurs du Bouclier de Brennus à 23 reprises, les joueurs d’Ugo Mola ont encore une fois rendez-vous avec leur histoire ce samedi 28 juin.
Si les Rouge et Noir ont l’occasion d’écrire à nouveau leur nom au palmarès du Top 14, Laurent Campistron, auteur du livre «Les 50 meilleurs joueurs du Stade Toulousain», ne place pas encore cette équipe comme la meilleure de l’histoire du club. « Ce n’est pas la meilleure. Elle en fait partie, mais celle qui a évolué au début des années 90, avec plusieurs titres entre 1993 et 1997, reste au-dessus pour le moment.»
«Le meilleur joueur du monde est Toulousain»
Mais si l’auteur de cet ouvrage priorise toujours la génération 90 dans l’histoire du club, il concède que le meilleur joueur de l’histoire appartient à la génération actuelle. «Ce qui est sûr, c’est que l’équipe actuelle possède le meilleur joueur du monde. Antoine Dupont est capable de débloquer un match tout seul, il a toutes les qualités d’un très grand joueur».
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De grands joueurs ont marqué l’histoire du club, ou la marqueront dans un futur plus ou moins proche. Laurent Campistron, qui a retracé les effectifs des plus belles années toulousaines, ressort plusieurs noms. «Je suis obligé de parler de Marcel-Frédéric Lubin-Lebrère. Il a marqué le début de l’histoire de ce club, il était exceptionnel. Il a notamment arrêté le rugby pour partir à la guerre et il était toujours aussi fort quand il est revenu sur les terrains ».
Cigagna a révolutionné le poste de troisième-ligne centre
D’autres légendes méritent tout autant de voir leur nom dans cette liste. «Albert Cigagna, Jérôme Cazalbou, Fabien Pelous…» Tant de joueurs qui ont permis au club toulousain de briller au cours de toutes ses années. Il est facile de noter un petit changement de voix de l’auteur lorsqu’il parle d’Albert Cigagna. Comme une sorte d’admiration. «Cet homme a révolutionné le poste de troisième ligne centre, il a amené une vision différente, il avait un talent exceptionnel. C’est aussi le cas de Pelous.» Avec 118 sélections en équipe de France, le deuxième-ligne est le joueur le plus capé de l’histoire des Bleus et restera à jamais une légende du rugby toulousain.
Yannick Jauzion et William Servat font aussi partie de ces joueurs exceptionnels qui ont fait évoluer le rugby. «Yannick est un centre emblématique du Top 14, il était très grand, et avait des capacités physiques énormes». Auteur de 300 rencontres sous le maillot de Toulouse, il est l’une des figures du club dans les années 2010.
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En parlant de ce type de joueur, comment ne pas évoquer William Servat. «Il a été capable de tenir la mêlée de Toulouse pendant de longues années, il a lui aussi plus de 300 matchs à Toulouse. Bien sûr que c’est une légende, son statut en équipe de France ne fait que le confirmer»
Meafou, Mallia, Ramos
Si ces joueurs ont déjà une place particulière, certains en prennent le chemin. «Meafou à des caractéristiques hors norme, il est unique en son genre de par son rapport poids puissance et sa mobilité. Il est accompagné de Flament en deuxième ligne que l’on peut également citer».
Parmi les autres noms sortant actuellement du lot, il y a l’Argentin Juan Cruz Mallia. «C’est un couteau suisse. Il est capable de jouer à tous les postes derrière. Mais ça veut aussi dire qu’il doit toujours regagner sa place, il n’est jamais indiscutable. C’est un joueur qui a toujours été très sous côté.»
Il continue : «Thomas Ramos est aussi une légende en devenir. Il occupe déjà une place de leader en club et en équipe de France. Si jamais Toulouse venait à remporter cette finale, il se rapprocherait encore un peu plus de ce statut.»