Longtemps réputée indolore, la TVA, 70 ans aujourd’hui, pénalise-t-elle les plus pauvres ?

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La TVA a 70 ans : longtemps réputée indolore, cette taxe pénalise-t-elle les plus pauvres ?

Cette illusion de taxe invisible a culminé dans les années 1960 et au début de la décennie suivante, quand Valery Giscard d'Estaing était ministre des Finances. Richard Villalon / stock.adobe.com

Dans la mesure où ses taux sont identiques pour tous les contribuables, quel que soit leur revenu, la TVA a été accusée d'être un impôt «anti redistributif», qui frappe d'autant plus les ménages qu'ils ont peu de moyens.

Avec un peu plus de 200 milliards d'euros, c'est la recette publique la plus imposante du paysage français, lequel est le plus luxuriant du monde. Il faut noter que si l'État en est le percepteur unique, il n'en garde pour ses besoins qu'un peu plus de la moitié, redistribuant le reste à la sécurité sociale pour environ un peu moins de 30%, et aux collectivités locales pour 20%.

Pilier essentiel de notre système fiscal, la TVA a longtemps eu la réputation d'être indolore. Pour une raison simple. Par rapport à la fiscalité directe comme l'impôt sur le revenu des particuliers (IR) ou l'IS, l'impôt sur les sociétés que les entreprises versent en fonction de leur bénéfice, les personnes qui la supportent (les consommateurs) ne sont pas celles qui doivent la payer au fisc. Ce sont les entreprises manufacturières ou de services et les commerçants qui s'en chargent. La taxe étant incluse dans le prix du produit ou du service, l'acheteur n'a donc pas l'impression d'acquitter une taxe ou un impôt. Ces deux termes sont par ailleurs strictement synonymes, ne donnant aucun droit particulier au contribuable…

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