Guillaume Tabard: «Le retour des rumeurs de remaniement, signe de l’humeur grognonne des grognards»
La saison a changé mais la petite musique est la même. En cette fin de novembre comme ce fut déjà le cas en juin, la macronie s’abandonne aux délices empoisonnés des rumeurs de remaniement. Au-delà d’un éventuel ajustement que les juges imposeraient à l’exécutif (Dupond-Moretti, Dussopt), la question du maintien d’Élisabeth Borne est posée.
Bien entendu, son sort ne dépend que d’une seule et unique personne: le président de la République ; mais cela n’empêche pas ministres, parlementaires et conseillers d’épancher leur envie d’un sursaut d’un quinquennat qui n’en est pourtant qu’à sa deuxième année. Et sans doute pour nombre de grognards devenus grognons est-il plus facile de plaider pour un changement de numéro deux plutôt que de sommer le numéro un de se changer lui-même.
2024 une année de césure?
Après tout, Emmanuel Macron n’avait-il pas parlé lui-même d’une «respiration» à mi-mandat allant jusqu’à suggérer dans sa campagne de découpler la présidentielle et les législatives. Ainsi, faire de 2024 une année de césure?…