Notre critique du film L’Histoire de Souleymane : clando à vélo sans mélo

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Notre critique du film L’Histoire de Souleymane : clando à vélo sans mélo

Abou Sangare dans L’Histoire de Souleymane, de Boris Lojkine. Pyramide distributions

CRITIQUE - Récompensé à Cannes, le film de Boris Lojkine décrit le quotidien pavé de dangers d’un livreur sans papiers. Un thème traité ici sans artifice.

On les croise dans les rues des grandes villes. Ils livrent à vélo des sushis, des burgers ou toutes sortes de repas à des clients sédentaires dans des sacs bleus ou jaunes, siglés du nom d’une application à consonance anglaise. On les voit parfois arrêtés sur un trottoir, seuls ou en groupe, fumant une cigarette ou réparant un pneu crevé. La plupart sont sans papiers.Boris Lojkine a voulu raconter la vie de l’un d’entre eux dans L’Histoire de Souleymane. Écrire ou filmer d’autres vies que la sienne, belle et noble ambition. 

Mais l’enfer est pavé de bonnes intentions. Migrants et sans-papiers sont plutôt maltraités ces temps-ci au cinéma. Dolorisme d’un côté (Tori et Lokita des Dardenne, Moi capitaine de Matteo Garrone, voire The Old Oak  de Ken Loach), comique franchouillard de l’autre (Les Barbares de Julie Delpy, dernier exemple en date). Boris Lojkine parvient à se glisser entre ces deux pôles, choisissant une troisième voie, la seule peut-être moralement et…

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