Alain Minc: «La situation politique inédite laisse la France sans solution… ou presque»

Dernier ouvrage paru : Dictionnaire amoureux du pouvoir (Plon/Grasset, 2023).


LE FIGARO. - Vous aviez critiqué la dissolution décrétée par Emmanuel Macron le 9 juin dernier. Le président s’en est-il mieux sorti que prévu ?

Alain MINC. - Une fois la parenthèse enchantée des Jeux olympiques terminée, Emmanuel Macron se cognera au mur constitutionnel. En principe, le président de la République aurait dû suivre la règle parlementariste, en invitant les partis dans l’ordre d’arrivée aux élections législatives, à la seule condition que le premier ministre nommé s’engage à demander, dans les quarante-huit heures, la confiance de l’Assemblée nationale. 

De cette façon, il aurait pu lever l’hypothèque de « déni de démocratie » dénoncé par Jean-Luc Mélenchon. Or, Emmanuel Macron ne peut s’en sortir qu’à une seule condition : aider les socialistes à se dissocier des Insoumis. S’il reste prisonnier de ce « déni de démocratie », les socialistes ne…

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