Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.
Sur des images prises avant le 7 octobre 2023, l'une des principales artères bordant la ville de Gaza montre une cité animée, habitée par ses habitants dans le cours de leur quotidien. Un lointain souvenir aujourd'hui, remplacé par un cauchemar.
La même route, filmée il y a quelques jours, dévoile un paysage méconnaissable : la mosquée et ses deux minarets sont détruits, les immeubles et les maisons frappés ont laissé place à des tentes. Vu du ciel, la désolation est encore plus frappante : parkings, toits et quartiers entiers ne sont plus que poussière.
Une destruction massive et planifiée
Dans la bande de Gaza, 78 % des immeubles ont été partiellement ou totalement détruits, selon l'Organisation des Nations Unies. Hôpitaux, écoles, logements : rien n'a été épargné. La ville de Gaza reste la plus touchée, avec 30 227 bâtiments démolis ou endommagés, devant Rafah et Khan Younès, toujours selon l'ONU.
Ces dernières semaines figurent parmi les plus éprouvantes. La prise de contrôle de la ville est un objectif militaire clairement assumé par Israël. Des images satellites prises entre août et début septembre montrent une transformation effrayante en l'espace d'un seul mois.
Pour survivre, les habitants sont contraints de fuir vers le sud de l'enclave ou de s'entasser dans des camps de réfugiés, où des milliers de personnes s'agglutinent dans des conditions précaires.