Dans la noria d’expositions consacrées cette année au sport et aux Jeux olympiques, il fallait bien qu’une d’entre elles se confronte au versant politique de l’événement, et rappelle que les Jeux n’ont jamais été épargnés par le bruit du monde. C’est chose faite avec l’exposition fleuve présentée au Musée de l’histoire de l’immigration, «Olympisme, une histoire du monde». Le propos a mobilisé sept conservateurs et historiens pendant trois ans, et a donné lieu à un catalogue illustré et captivant.
Officiellement apolitiques, et laissant le seul sport décider du meilleur, ces grands rassemblements ont toujours été une caisse de résonance des conflits, mais aussi des revendications. Miroir grossissant des époques, et de leurs valeurs, se déroulant devant le monde entier, les Jeux sont aussi l’occasion pour chaque pays hôte de montrer sa puissance. Avec plus ou moins de réussite: sur l’affiche de l’exposition figure Jesse Owens, vainqueur de quatre titres (100 mètres, saut en longueur, 200 mètres…