Cet article est issu du Figaro Magazine
«Un leader de Daech éliminé.» C’est ce que l’on peut lire fréquemment dans les colonnes de la presse. Pourtant, l’attentat de Kerman le 3 janvier dernier, en Iran, démontre que l’État islamique est encore capable d’atteindre ses ennemis en plein cœur. Au lendemain de cette double explosion ayant fait 84 morts et plus de 280 blessés, l’organisation terroriste revendiquait l’attaque suicide via un communiqué, et par une vidéo où les kamikazes prêtent serment au calife de Daech: Abou Hafs al-Hashimi al-Qurashi. Ce dernier - le sixième depuis la création de l’État islamique - a été nommé après la mort de son prédécesseur en août dernier. Excepté son nom de guerre, aucune information ne circule sur l’identité de cet homme élu par le Conseil de la Choura. Pas même le pays où il se trouve.
«Les derniers leaders, ou califes, ont été tués en Syrie», rappelle Wassim Nasr, spécialiste des mouvements djihadistes et auteur de l’État islamique, le fait accompli (Plon)