Quatre ans après la tempête Alex, la moitié des travaux de reconstruction achevés

Le Figaro Nice

Sur les 126 opérations de reconstruction lancées dans l’arrière-pays niçois depuis la dévastatrice tempête Alex d’octobre 2020, «près de la moitié sont achevées (62)», a indiqué la préfecture des Alpes-Maritimes, mercredi, dans un point d’avancement des travaux. «Un tiers (41) sont en cours, parmi lesquelles deux tiers seront achevées d’ici la fin de l’année 2025», ajoutent les services de l’État, qui dénombrent en revanche 23 opérations qui n’ont pas encore démarré.

L’an dernier, la dépression Aline avait ravivé le traumatisme de la tempête Alex, qui avait fait dix morts dans le département. Ces nouvelles fortes intempéries dans les vallées de la Roya et de la Vésubie avaient engendré des dégâts supplémentaires alors qu’une enquête judiciaire avait été ouverte depuis plusieurs mois sur de possibles malversations concernant les chantiers, qui peinaient à avancer. «Les travaux d’urgence absolue, de sécurisation et de désenclavement post-Aline, ont été réalisés en décembre 2023», assurent désormais les autorités pour rassurer les habitants.

«Plus résilients»

«Des ouvrages provisoires plus résilients ont été posés», insiste le préfet Hugues Moutouh, qui souhaite régulièrement communiquer sur les avancées des travaux afin de surmonter les polémiques. Entre-temps, des mesures de simplification administrative pour répondre à un caractère d’urgence avaient été prises. Seize réunions entre les différents acteurs de ces travaux ont aussi été organisées afin d’accélérer les procédures. Il s’agit d’aller plus vite sur des remises en état de certains axes routiers essentiels, de ponts ou encore de poursuivre la protection et le renforcement des berges. Les travaux qui n’ont pas encore commencé ou qui sont en cours se trouvent pour la majorité autour de la commune de Saint-Martin-Vésubie, peut-on s’apercevoir dans le tableau des opérations transmis.

En mars dernier, 21 personnes - dont des chefs d’entreprise et des fonctionnaires - avaient été placées en garde à vue puis libérés dans le cadre d’une information judiciaire menée par le parquet de Marseille pour «favoritisme», «escroquerie en bande organisée», «détournement de fonds publics», «faux et usage de faux», «blanchiment en bande organisée», «prise illégale d’intérêts» et «recel», en lien avec la gestion de ces chantiers de reconstruction dans les vallées niçoises.

Un rapport judiciaire du tribunal administratif de Nice avait mis en cause un système de bons de commande peu rigoureux de la métropole de Nice, qui avait alors commandé une contre-expertise indépendante qui avait, elle, pointé les défaillances des entreprises. Si la complexité de cette affaire reste entre les mains de la justice, des travaux se poursuivent pour éviter d’autres dégâts dans ces villages alors que les épisodes pluvieux s’enchaînent une nouvelle fois à cette période de l’année.