Harvard: comment une chercheuse aussi médiocre est-elle parvenue au poste universitaire le plus prestigieux de la planète?

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Christopher Caldwell, journaliste américain. Fabien Clairefond

ENTRETIEN - Pour le journaliste américain Christopher Caldwell, le plus étonnant n’était pas la démission de la présidente de Harvard, mais sa nomination alors qu’elle n’était qu’une universitaire médiocre. L’affaire Claudine Gay reflète un culte de la diversité imposé par l’administration.

Christopher Caldwell est un journaliste américain, éditeur à la Claremont Review of Books, contributeur au New York Times et membre du comité de rédaction de la revue Commentaire. Il a notamment publié « The Age of Entitlement : America Since the Sixties » (Ed. Simon and Schuster, 2020).


LE FIGARO. - La polémique entourant l’attitude de la présidente de Harvard et sa démission ont retenu l’attention du monde entier. Comment analysez-vous cet épisode ? Qu’a-t-il révélé ?

Christopher CALDWELL. - Le scandale s’est tenu en deux temps. Premièrement, à la suite des manifestations pro-Hamas dans les universités américaines, la présidente de Harvard, Claudine Gay, a été convoquée devant le Congrès. Elise Stefanik, une républicaine favorable à Trump, a demandé à Gay si elle pensait qu’appeler au génocide des Juifs violait la politique de Harvard en matière de discours. Gay a tenté d’esquiver la question en disant que cela dépendait du contexte. Deuxièmement, des journalistes d’investigation ont découvert…

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