Ligue 1 : réaction attendue de Monaco à la Meinau

Avec un seul point pris lors des trois dernières journées de championnat, et un match complétement raté contre Angers (0-1)l’AS Monaco, qui se déplace samedi à Strasbourg (17H00), est dans l'obligation de réagir afin de garder sa place sur le podium. Adi Hütter est un homme de dialogue. Mais lorsqu'il n'est pas content, l'entraîneur de l'ASM peut élever la voix très fort. Et, après le non-match de son équipe contre Angers vendredi dernier à Louis-II, l'Autrichien, très remonté, ne s'est pas gêné.

De façon froide, il avait annoncé qu'il faudrait «analyser très fort et très dur» la rencontre. Cela a été fait. Et ses joueurs ont répondu avec personnalité à Bologne (victoire 1-0), mardi en Ligue des champions. «On y a fait une grosse performance, se réjouit-il. Gagner là-bas, contre une équipe qui n'avait pas perdu en Coupe d'Europe à domicile depuis 28 matches a été la bonne attitude», s'est-il félicité.

En Italie, il a particulièrement apprécié la discipline tactique de son équipe. Et il a déjà prévenu les siens concernant l'obligation de «maintenir le niveau montré à Bologne» lors de ce déplacement en Alsace. Comme Strasbourg, son adversaire lors de cette 11e journée, Monaco est une équipe dont la moyenne d'âge n'est pas très élevée. Hütter continue donc, sans relâche, de marteler ses exigences et ses principes auprès de ses jeunes troupes.

«Grosses ambitions» 

Les Monégasques connaissent les qualités strasbourgeoises, «une équipe qui pratique un football intense», selon l'entraîneur monégasque. L'ambiance à la Meinau «y sera magnifique, prévient aussi le gardien Radoslaw Majecki. Pour rebondir après Angers, c'est un super match. On s'y déplace pour l'emporter.»

Car Monaco ne cache pas ses ambitions. Officiellement, c'est le podium. Mais les joueurs aimeraient s'accrocher au PSG, qui a créé un premier écart significatif. Autant dire qu'il est, dans ces conditions, hors de question de laisser encore des points en chemin. «Les joueurs peuvent rêver, précise Hütter. Mais nous, staff et dirigeants, devons faire attention. Je suis clair: tout le monde sait qu'on a de grosses ambitions. Mais quand on a un adversaire comme Paris, cette équipe sera toujours favorite pour le titre.»

«Même si on compte être un de leurs adversaires, on n'est pas seuls, poursuit-il. On peut évoquer Marseille, Lens, Lille, voire Nice. On a déjà six points de retard. Mon objectif est d'abord d'avoir toujours le contrôle sur notre progression collective.» Quant à évoquer le titre, il rejette la question. «Pour moi, ça n'a aucun sens de l'évoquer après simplement dix matches. Laissez-nous bien jouer, laissez-nous progresser, laissez nos jeunes joueurs prendre de l'épaisseur. Et on verra dans plusieurs mois où on en est.»