Nantes: un étudiant de 18 ans agressé par 6 individus cagoulés et armés de matraques

Scène de violence sur l’île de Nantes. Dimanche 23 mars, aux alentours de 16 heures, un étudiant de 18 ans est tombé dans un guet-apens d’une grande brutalité. Alors qu’il patientait en trottinette électrique à un arrêt de bus, dans le quartier de Mangin, le jeune homme s’est fait percuter par un groupe de six individus cagoulés, dont quelques-uns armés de matraques. Tombé au sol, l’étudiant a été roué de coups. Ses agresseurs sont repartis avec plusieurs de ses affaires, dont sa trottinette, son sac à dos et ses baskets, laissant leur victime derrière eux, en chaussettes, prostrée contre l’asphalte.

«J’étais complètement sonné. Je suis rentré chez moi en pleurant. Aujourd’hui, je me refais encore en boucle la scène de l’agression. Le moindre bruit, le moindre mouvement brusque me fait sursauter», témoigne Jean, le jeune homme agressé. Originaire de Saint-Nazaire, l’étudiant en BTS Banque raconte être tombé dans une embuscade. Il avait convenu d’un rendez-vous pour vendre un pull, après avoir posté une annonce en ligne, sur un groupe Snapchat. Un acheteur inconnu s’est montré intéressé. Mais ce sont bien six personnes masquées qui lui sont tombées dessus. «L’un d’eux a crié “Wallah, il est là !” , puis ils ont directement foncé sur moi pour me tabasser. Mon seul réflexe a été de cacher mon téléphone dans mon slip», indique Jean. La scène lui a paru s’éterniser jusqu’à ce qu’une passante assiste aux violences et hurle sur le groupe cagoulé, provoquant sa dispersion.

Enquête en cours

Extrêmement choqué, le jeune homme a été hospitalisé au CHU de Nantes. La victime a été prise en charge pour des lésions au visage et à la hanche, ainsi que pour plusieurs traumatismes, dont une possible commotion cérébrale. Sorti dimanche soir du centre hospitalier, avec 2 jours d’interruption temporaire de travail (ITT), Jean a porté plainte dans la foulée. Le mystérieux acheteur qui avait répondu à son annonce, sur Snapchat, a quant à lui bloqué son numéro dans la foulée de l’agression. «Une procédure judiciaire a été ouverte», confirme au Figaro une source policière.

En février, à l’occasion du bilan de sécurité annuel de Loire-Atlantique, le préfet de Loire-Atlantique, Fabrice Rigoulet-Roze, s’était réjoui de la baisse de 4,11% des faits de délinquance générale dénombrés en 2024 sur le département. Ce même taux était aussi en diminution à Nantes, où les faits de délinquance ont reculé de 22,56% par rapport à 2019. Un bilan dont s’est félicitée la maire socialiste de Nantes, Johanna Rolland. «Je réaffirme à toutes les Nantaises et tous les Nantais mon engagement total, avec mon équipe, pour lutter chaque jour pour leur sécurité», a-t-elle déclaré, le 7 février.