L’Allemagne envisage une interdiction de son parti d’extrême droite

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«Qui vote pour l’AFD, vote pour les nazis», est-il écrit sur cette pancarte brandie par un manifestant, dimanche à Berlin. Ben Kriemann/ddp/PIC ONE via Reuters Connect

DÉCRYPTAGE - Des milliers de personnes ont manifesté ce week-end pour réclamer l’interdiction de l’Alternative pour l’Allemagne, dont la «remigration» figure notamment dans son programme pour les élections européennes de juin prochain.

À Berlin

Dire Nein et Stopp à un parti dont la popularité dicte l’agenda des autres formations et du vocabulaire qu’elles emploient. En route dimanche vers la porte de Brandebourg, Siegbert et Heike considèrent que le «moment est arrivé». Celui «de quitter leur confort pour aller s’opposer» après «des discussions politiques aux réveillons qui leur ont ouvert les yeux». À Hambourg, Berlin, Duisbourg, des milliers de manifestants sont descendus ce week-end, comme les deux retraités emmitouflés pour se protéger d’un vent glacial, dans les rues allemandes, devant la chancellerie ou devant les bureaux régionaux de l’Alternative pour l’Allemagne pour réclamer son interdiction: «AfD-Verbot».

À l’origine de cette réaction, les révélations du site d’investigation Correctiv, selon lesquelles des responsables de l’AfD, des identitaires, des néonazis et de riches entrepreneurs se sont réunis fin novembre dans un pavillon de chasse de Potsdam, dans la banlieue cossue de Berlin. L’objet de la rencontre…

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