À Berlin
Dire Nein et Stopp à un parti dont la popularité dicte l’agenda des autres formations et du vocabulaire qu’elles emploient. En route dimanche vers la porte de Brandebourg, Siegbert et Heike considèrent que le «moment est arrivé». Celui «de quitter leur confort pour aller s’opposer» après «des discussions politiques aux réveillons qui leur ont ouvert les yeux». À Hambourg, Berlin, Duisbourg, des milliers de manifestants sont descendus ce week-end, comme les deux retraités emmitouflés pour se protéger d’un vent glacial, dans les rues allemandes, devant la chancellerie ou devant les bureaux régionaux de l’Alternative pour l’Allemagne pour réclamer son interdiction: «AfD-Verbot».
À l’origine de cette réaction, les révélations du site d’investigation Correctiv, selon lesquelles des responsables de l’AfD, des identitaires, des néonazis et de riches entrepreneurs se sont réunis fin novembre dans un pavillon de chasse de Potsdam, dans la banlieue cossue de Berlin. L’objet de la rencontre…