RSA, arrêts maladie, PTZ, frais de notaire... Ce qui change en avril 2025
Le mois d’avril 2025 s’accompagne de plusieurs changements pour les Français. Alors que certaines aides sociales, comme le RSA et la prime d’activité, sont revalorisées, d’autres mesures, comme la baisse des indemnisations chômage ou l’augmentation des frais de notaire, risquent de peser sur le budget des ménages. Le Figaro fait le point.
Une hausse du RSA et de la prime d’activité
À compter du 1er avril, le Revenu de solidarité active (RSA) est revalorisé de 1,7%, pour compenser l’inflation. Une personne seule touchera désormais 646,52 euros par mois, soit une hausse de 10,81 euros. Un couple avec deux enfants bénéficiera désormais de 1357,70 euros, contre 1334,98 euros auparavant.
La prime d’activité bénéficie d’une hausse similaire. Une personne célibataire sans enfant percevra désormais 633,21 euros (en hausse de 10,58 euros). Pour un bénéficiaire avec trois enfants, l’aide atteindra 1393,08 euros (en hausse de 23,29 euros), chaque enfant supplémentaire permettant d’obtenir 253,28 euros. Enfin, l’Allocation spécifique de solidarité (ASS), destinée aux demandeurs d’emploi en fin de droits, passe à 19,33 euros par jour, contre 19,01 euros auparavant.
L’indemnisation des arrêts maladie
Dès le 1er du mois, les indemnités journalières en cas d’arrêt maladie évoluent. Le salaire plafond servant de référence pour l’indemnisation est abaissé à 1,4 fois le Smic. Ce changement concerne les salariés du secteur privé et devrait réduire le montant des indemnités perçues par certains bénéficiaires.
Les fonctionnaires et contractuels voient également leurs conditions d’indemnisation évoluer. Depuis le 1er mars 2025, leurs trois premiers mois d’arrêt maladie sont indemnisés à hauteur de 90 % du traitement indiciaire.
Le prêt à taux zéro élargi
Bonne nouvelle pour les futurs propriétaires : le prêt à taux zéro (PTZ) est désormais accessible à tous les logements neufs sur l’ensemble du territoire, et ce, jusqu’au 31 décembre 2027. Ce dispositif, réservé aux acheteurs d’un premier logement principal et sous conditions de ressources, permet d’emprunter sans intérêts et sans frais de dossier, pour une durée maximale de 25 ans.
Jusqu’ici limité à certaines zones, le PTZ est élargi afin d’encourager l’accession à la propriété, dans un contexte de tension sur le marché immobilier.
Des règles de chômage plus strictes
À partir du 1er avril, les demandeurs d’emploi verront leur indemnisation recalculée. Le montant de l’Allocation de retour à l’emploi (ARE) sera désormais calculé sur la base de 30 jours par mois, contre 31 jours précédemment. Cette réforme entraîne une perte de 5 à 6 jours d’indemnités par an.
Les demandeurs d’emploi seniors sont également impactés. La durée maximale d’indemnisation des chômeurs âgés de 53 ou 54 ans est réduite à 18 mois, contre 22,5 mois auparavant. Pour percevoir une allocation pendant 27 mois, il faudra désormais avoir 57 ans, contre 55 ans précédemment.
L’Allocation aux adultes handicapés
L’Allocation aux adultes handicapés (AAH) augmente de 1,7 % à partir du 1er avril. Le montant maximal passe ainsi de 1016,05 euros à 1033,32 euros. Cette aide est destinée aux personnes en situation de handicap ayant un taux d’incapacité supérieur à 80%, ou de 50% dans certains cas. Elle est versée par la Caisse d’allocations familiales (Caf) ou la Mutualité sociale agricole (MSA).
Hausse des frais de notaire
Les futurs acheteurs immobiliers doivent s’attendre à une hausse des frais de notaire. À partir du 1er avril, les départements peuvent augmenter les droits de mutation à titre onéreux (DMTO) de 0,5 point, pour une durée de trois ans. Ces droits, souvent appelés à tort «frais de notaire», constituent en réalité des taxes locales appliquées lors de l’achat d’un bien immobilier.
Cette hausse est facultative et dépend des décisions prises localement. Toutefois, elle pourrait alourdir considérablement la facture des acquéreurs. Par exemple, pour un bien de 300.000 euros, la hausse représenterait environ 1500 euros supplémentaires.