Soudan : "Il y a une partie de la guerre qu'on ne peut pas couvrir tellement c'est dangereux", explique le journaliste Marc de Chalvron

Le Soudan vit la pire crise humanitaire du monde depuis 2023, selon l'ONU. Marc de Chalvron, grand reporter pour France Télévisions, raconte ce qu'il a vécu en documentant cette crise, encore trop méconnue. Et pour cause : entrer dans le pays est très difficile. "Nous, pour France 2, nous y sommes allés avec l'armée, mais nous avions besoin d'une autorisation pour chaque déplacement. Nous étions en permanence accompagné par au moins un soldat. Officiellement, pour des raisons de sécurité, mais en réalité, il s’agit surtout de nous surveiller", affirme Marc de Chalvron.

La partie oubliée de la guerre oubliée

Même si les journalistes sont encadrés, on ne les empêche pas de travailler, assure le reporter. Mais la situation du pays en elle-même complique le travail de documentation dans certaines régions. "Il y a toute une partie du pays côté paramilitaire qu'on ne peut pas couvrir, tout simplement parce qu'il n'y a pas d'autorisations et que c'est extrêmement dangereux. Dans ces conditions, c'est difficile d'accéder aux zones de combat. C'est en quelque sorte la partie oubliée de cette guerre. On pense notamment au Darfour où la situation est encore plus catastrophique", alerte le journaliste.

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