Pour Donald Trump, le golfe du Mexique devrait être rebaptisé le « golfe de l’Amérique »
Si chaque chef d’État s’arrogeait le droit de modifier le nom des golfes et des cours d’eau à son goût au prétexte que, comme le justifie le trublion républicain, « ça sonne bien », les cartographes auraient du souci à se faire. « Nous allons changer le nom du golfe du Mexique en golfe de l’Amérique (…) quel joli nom », s’est targué Trump, ce 7 janvier. La zone, qui borde les États-Unis, le Mexique et Cuba, s’étend sur plus de 1,5 million de kilomètres carrés.
Bien que symbolique, cette énième provocation vise sa cible privilégiée au sud, qu’il a qualifié d’« endroit très dangereux » aux mains des « cartels de la drogue » et qui devrait « cesser de laisser des millions de gens se déverser dans notre pays ». Référence à son projet de tarifs douaniers punitifs et de déportation massive des populations immigrées mexicaines de l’autre côté de la frontière.
Son homologue mexicaine Claudia Sheinbaum lui a rétorqué que la violence des cartels mexicains est exacerbée par les armes de contrebande conçues sur le sol états-unien et par la demande en drogues illicites. Face aux menaces trumpistes sur la question migratoire, le gouvernement mexicain songe à créer une application virtuelle d’urgence permettant à ses ressortissants résidant aux États-Unis, et risquant la détention ou l’expulsion, d’alerter le corps diplomatique.
La frasque sur le golfe vise aussi Cuba. En témoigne la nomination de Marco Rubio au secrétariat d’État, l’équivalent du ministère des Affaires étrangères. Le sénateur de Floride, fils d’immigrés cubains, est un anti-communiste notoire.
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