À Washington
Pauvre Joe Biden. Il a de quoi être jaloux. Il n’a jamais suscité un tel enthousiasme chez ses électeurs. Lors de son premier meeting électoral mardi à Atlanta, Kamala Harris a rassemblé quelque 10.000 personnes, bien plus qu’à une manifestation avec le président. Il faut dire qu’elle avait invité en première partie Megan Thee Stallion, la grande star du rap, qui a chauffé la salle et appelé à agir pour élire la première femme noire à la Maison-Blanche.
Dans sa tenue habituelle, collier de perles, tailleur-pantalon bleu ciel pour l’occasion, Kamala Harris a souligné d’emblée que « l’élan dans cette élection (était) en train de changer ». Elle a présenté sa campagne comme une lutte entre l’avenir et le passé, sans jamais prononcer le nom de Joe Biden. Elle a promis de protéger « des libertés durement gagnées », dont celle des droits de vote et à l’avortement. Et elle a comparé son expérience de procureur à celle de son adversaire…