Pas question de jouer aux devinettes. Il ne s’agit pas de savoir quel couturier a dessiné telle robe ou conçu tel manteau. D’abord parce que le visiteur le comprend aisément avant de lire les cartons : les épaules imposantes restent typiques du travail de Thierry Mugler, alors qu’Azzedine Alaïa souligne davantage les courbes du corps.
« Je ne cherche pas à créer un style, je pense à la femme qui porte le vêtement », a-t-il défendu de son vivant. La citation ouvre l’exposition consacrée à ces deux géants de la haute couture, à la Fondation Azzedine Alaïa, à Paris. Et donc, plus que d’accoler des noms aux œuvres, cette manifestation se propose de faire dialoguer les habits, entre lesquels se nichent des ressemblances fines et délicates.