Coût du travail : pourquoi l’inquiétude des patrons grandit

L’heure est à la diète, et la cure s’annonce sévère. Pris en tenaille entre une dette et un déficit élevés d’un côté et une croissance atone de l’autre, la France entame une douloureuse revue en profondeur de son train de vie. Bercy a déjà réparti 10 milliards d’annulations de crédits entre les différents ministères pour cette année, et a annoncé 20 milliards de plus d’économies pour 2025. Au détour d’une petite phrase, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a indiqué qu’il allait se pencher pour cela sur les dispositifs de formation professionnelle, les aides au secteur du cinéma, l’absentéisme dans la fonction publique ou encore… les aides aux entreprises. Il n’en fallait pas davantage pour faire sursauter le patronat. « Dans cette recherche d’économies, les entreprises ne doivent pas être prises pour cibles », a averti une nouvelle fois le président du Medef, Patrick Martin, interrogé par La Tribune du dimanche.