Pour: une épopée maîtrisée
«Ce qui m’a donné l’énergie de revenir sur Arrakis, c’est la possibilité de revisiter l’univers de Dune et de faire mieux», avouait, lors de son passage à Paris, Denis Villeneuve. Promesse tenue pour le Québécois. Après avoir soigneusement disposé ses pièces, il en dévoile toute son ampleur dans ce second volet. Sans renier l’atmosphère contemplative et méditative qui avait fait sa force, le cinéaste entre dans la réalité de la guérilla (et bientôt de la guerre) qui oppose les nomades Fremen à l’empire et ses affidés les Harkonnen. Plus musclé dans l’action, Dune, deuxième partie reprend là où on avait laissé Paul Atréides (Timothée Chalamet) et sa mère Lady Jessica (Rebecca Ferguson), recueillis avec méfiance par les Fremen.
Denis Villeneuve les cueille avec une embuscade et un corps-à-corps sans merci. Esquissée dans le premier volet, la dimension politique et religieuse passe au premier plan de cette épopée maîtrisée. Paul est-il oui ou non le messie qui mènera les Fremen vers la liberté?…