«Ça va être un grand évènement» : Donald Trump retourne samedi à Butler, la ville où il a échappé à une tentative d’assassinat

Donald Trump n’est pas superstitieux. Il retourne à Butler, la ville Pennsylvanie où un tireur avait essayé de l’abattre le 13 juillet dernier. «Nous serons là-bas samedi. Ça va être un grand évènement, vraiment quelque chose d'important», a expliqué le candidat à la Maison-Blanche. L'ancien président américain donnera un discours en compagnie de son colistier J.D. Vance, d’Elon Musk, un chef d'entreprise à succès dont Tesla et SpaceX, ainsi que des proches des victimes et des forces de l'ordre qui l'ont protégé.

«Nous allons rendre hommage à Corey (Comperatore) et aux deux gentlemen (gentilshommes, NDLR) grièvement touchés», a précisé l’ancien président américain. Ce jour-là, Donald Trump avait légèrement tourné la tête, et la balle avait touché son oreille. Corey Comperatore, un pompier de 50 ans, avait plongé sur sa femme et ses deux filles pour faire barrage de son corps et avait été mortellement touché à la tête. Les membres du Secret Service, dévolus à sa protection, se sont immédiatement jetés sur le candidat à la Maison-Blanche. Celui-ci a voulu reprendre ses chaussures, s’est relevé, a levé son poing droit et lancé «fight, fight, fight» déchaînant ses soutiens. Il a été conduit dans une voiture blindée alors que les cris «U-S-A» résonnaient.

Donald Trump avait publié ensuite un long communiqué sur son réseau social Truth Social où il adressait ses condoléances à la famille du Corey Comperatore et à celles de blessés. «Le plus important est que nous restions unis», avait-il ajouté. Le président américain, alors principal opposant, Joe Biden lui a également téléphoné. Toute la classe politique avait apporté son soutien à l’homme de 78 ans, qui a été intronisé candidat du parti républicain le 18 juillet, avec un pansement à l’oreille. L’image a fait le tour du monde.

L’auteur du tir, Thomas Crooks, 20 ans, a été abattu par les forces de l’ordre. Ses motivations demeurent floues, mais certains Républicains ont mis en avant sa donation (15 dollars, NDLR) au parti Démocrate. Il n’avait pas de maladie mentale connue. Plusieurs polémiques ont déchaîné les passions : le tireur aurait été repéré une heure avant son tir, mais le Secret Service l’a ensuite perdu de vue. Sous la pression, la directrice du Secret Service, Kimberly Cheatle, a démissionné dix jours après l’attentat après avoir reconnu sa responsabilité dans le «plus important échec opérationnel» de son agence «depuis des décennies».

Le 15 septembre, Donald Trump a échappé à une autre tentative d’assassinat, dans son golf de Mar-A-Lago en Floride. Ryan Wesley Routh, 58 ans, était resté caché pendant douze heures avec son fusil d’assaut AK-47. Des agents du Secret Service, ont repéré le bout d’un canon et ouvert le feu, avant d’interpeller le suspect. Son casier judiciaire fait mention de huit arrestations, la plupart pour des délits mineurs. Plusieurs médias avanceront son soutien fervent à l’Ukraine comme motif de sa volonté d’assassinat. «N'ayez crainte, je suis en sécurité et je vais bien. Personne n'a été touché. Grâce à Dieu», a rapidement communiqué l’ancien président américain. Il imputera cette nouvelle tentative d’assassinat la «rhétorique» de ses adversaires politiques Kamala Harris et Joe Biden.