Après les concessions annoncées par le Premier ministre, Michel Barnier, sur les taxes sur l'électricité, l'Aide médicale d'Etat et les allègements de charges des entreprises, les réactions se multiplient, vendredi 29 novembre. Est-ce que le gouvernement accède à toutes les demandes du Rassemblement national ? Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, a rappelé sur France 2 vendredi matin que le parti de Marine Le Pen n'était pas le seul à demander de revoir la copie.
"Nous entendons les 577 députés et à travers eux les 67 millions de Français (...) C'est une mesure pour le pouvoir d'achat des Français," un sujet qui "n'est pas la chasse gardé de Marine Le Pen", a-t-elle répondu sur l'électricité, s'interrogeant sur la volonté de la cheffe de file des députés RN d'"envoyer la France dans le mur". Le parti d'extrême droite menace toujours de renverser le gouvernement s'il ne répond pas d'ici lundi à ses autres "lignes rouges". Suivez notre direct.
Les concessions du Premier ministre sont "une victoire" mais "cela ne suffit pas". "Nous attendons que Michel Barnier aille plus loin et entende l'intégralité des revendications portées par notre groupe", a déclaré vendredi sur France Inter Gaëtan Dussausaye, le porte-parole du groupe RN à l'Assemblée nationale. Le député de la 2e circonscription des Vosges précise que son parti reste "évidemment totalement libre de censurer le gouvernement dès que l'occasion se présente". Les concessions de Michel Barnier sont "une victoire" mais "cela ne suffit pas", selon lui.
Un ultimatum. Michel Barnier a "jusqu'à lundi" pour répondre aux "lignes rouges" du Rassemblement national sur les textes budgétaires pour 2025 et éviter ainsi la censure, a prévenu jeudi Marine Le Pen dans une interview au journal Le Monde. "il y a encore des difficultés", a insisté la cheffe des deputés du parti d'extrême droite. Parmi ses revendications encore non satisfaites à ses yeux : la revalorisation des pensions de tous les retraités au 1er janvier ou encore l'annulation des déremboursements de médicaments prévus initialement.
Un incident "déplorable". Maud Bregeon a également jugé vendredi sur France 2 "déplorable et affligeant" l'incident survenu jeudi soir à l'Assemblée nationale, lors de la niche parlementaire de La France insoumise. Une vive altercation a eu lieu entre le député MoDem Nicolas Turquois et le député LFI Antoine Léaument. Pour la porte-parole du gouvernement, ce type d'événement "fait beaucoup de mal à tous les politiques" et à l'image qu'ils renvoient. "Je ne peux que le déplorer parce qu'à la fin, au-delà des individualités, c'est l'image que nous renvoyons collectivement qui est affaiblie", ajoute-t-elle.